Guide des monuments Granada card
ALHAMBRA
Le complexe de l’Alhambra, la citadelle arabe la plus spectaculaire au monde, symbole de Grenade, se compose de différentes zones à visiter : l’Alcazaba, le noyau de la forteresse consacrée à la surveillance ; le palais de Charles Quint, de construction chrétienne qui abrite également le musée des Beaux-Arts ; le Généralife, lieu de détente et des jardins ; et les Palais nasrides, cœur de l’Alhambra et siège des sultans.
Les autres monuments et points d’intérêt situés sur la colline et le bois de l’Alhambra valent également le détour, comme le carmen de los Mártires, l’un des jardins les plus romantiques de Grenade, ou encore la fondation Rodríguez-Acosta, déclarée Monument national, aussi bien pour sa valeur architecturale que pour ses jardins.
Alcazaba
Construite au IXe siècle pour surveiller et contrôler la ville, l’Alcazaba de l’Alhambra constitue avec les tours Bermejas la partie la plus ancienne de l''enceinte monumentale. De ce fait, le roi établit dans cette partie la résidence habituelle de son armée d’élite.
Elle servait à se défendre non seulement contre les ennemis, mais aussi contre les soulèvements internes. Cette grande muraille défensive permettait à la citadelle de résister pendant longtemps, même avec la chute de la cité protégée.
Dans cette enceinte nous pouvons trouver la torre de Quebrada (Tour Fendue) la torre del Homenaje (le Donjon) ainsi que la célèbre torre de la Vela
Palacios Nazaríes
Résidence habituelle des rois de Grenade, leur construction débuta au début du XIVe siècle. Les Palais Nasrides constituent un ensemble palatial composé de trois édifications :
– Le Mexuar, la salle plus ancienne. Utilisée pour les réunions des ministres du roi et comme lieu où la justice était rendue.
– Ensuite, nous trouvons le palais de Comares, sa construction date de l’époque de Yusuf Ier. Cette résidence fut construite autour de la Cour des Myrtes (Patio de los Arrayanes), de telle façon que sur les côtés se trouvent la salle des Ambassadeurs et la salle de la Barque. La salle des Ambassadeurs est logée dans la tour de Comares.
– Le palais des Lions, qui date de l’époque de Mohammed V, constitue aussi des dépendances royales. Il se compose d’une cour centrale, de la Cour des Lions, et, sur chaque côté, d’une salle, celle de Los Mocárabes (des Muquarnas) de Los Reyes (des Rois) de Dos Hermanas, (des Deux Sœurs), de Ajimeces (des Fenêtres à Meneaux), le Mirador de Daraxa, de los Abencerrajes (des Abencérages) et le Harem.
Generalife
Le Généralife fut un lieu de repos pour les rois de Grenade et une propriété d''exploitation agricole. Ses jardins ornementaux et ses vergers datant de la fin du XIIe siècle sont remarquables.
Il se compose de deux constructions reliées entre elles par le Patio de la Acequia (Cour du Canal), la cour la plus emblématique de celles se trouvant dans cette zone de l’Alhambra. C’est là que se trouve la Acequia Real (Canal Royal) servant à transporter l’eau vers les vergers et vers l’ensemble de l’Alhambra en général.
À l’époque, il se trouvait en dehors de l’enceinte du monument, son seul accès se faisant depuis le Paseo de los Tristes, à travers la Cuesta de los Chinos
CATEDRAL
La cathédrale de Grenade a pris tout son sens depuis le projet de ville impériale de Charles Quint.
Construite à la place de la grande mosquée en 1501 à la demande des Rois Catholiques, l’empereur a souhaité poursuivre les actions entreprises en 1492 par ses grands-parents maternels. Il s’agit du plus grand symbole du christianisme.
Son musée abrite différentes pièces d’arts plastiques: peinture, sculpture, tapisserie, orfèvrerie et ornements sacrés. La grande construction de la cathédrale fait partie d’un impressionnant ensemble monumental.
Depuis la Plaza de las Pasiegas, nous admirerons la façade principale de la cathédrale puis sur la gauche se trouve le clocher pour continuer sur Cárcel Baja vers le haut, pour admirer les portes de San Jerónimo et del Perdón. Depuis la Placeta de Siloé, nous pouvons voir la tour de l’Horloge et la porte de l’Ecce Homo. Elle se trouve au centre de la ville, un point parfait pour commencer une promenade à travers le cœur de la ville: Chapelle Royale, Halle, Alcaicería.
CAPILLA REAL
La Chapelle des Rois Catholiques fut conçue en tant que lieu d’enterrement étroitement lié à la cathédrale mais sans se fondre dans son architecture.
Elle se compose d’une une seule nef, d’un presbytère octogonal, précédé de marches, d’une croisée du transept basique et d’un chœur légèrement à ses pieds, pour servir de panthéon. Comme chapelle funéraire, il n’en existe aucune autre plus grande en Espagne. On peut apprécier aussi bien sa simplicité que sa richesse grâce aux généreux dons de la reine.
La Chapelle Royale abrite les dépouilles mortelles de Ferdinand II d’Aragon et d’Isabelle Ire de Castille (qui reposaient initialement au couvent de San Francisco de l’Alhambra) ainsi que celles de Jeanne Ire, de Philippe Ier de Castille et de l’infant Miguel.
Sous les tombes, une petite crypte très austère renferme les cercueils royaux en plomb, identifiés par les initiales de chaque nom sur le couvercle.
CARTUJA
Le monastère de la Cartuja de Grenade, également appelé monastère de Nuestra Señora de la Asunción, est l’un des plus grands représentants de l’architecture baroque espagnole et andalouse.
Sa construction fut entreprise grâce à la cession de quelques terrains de la part du Grand Capitaine Gonzalve de Cordoue. Toutefois, le monastère ne fut pas construit sur ces terrains du fait du désengagement du militaire castillan.
En 1516, les travaux furent repris. Ils dureront trois siècles. Seule une partie en est conservée, les autres ayant été détruites, et fut habitée jusqu’en 1835.
Certaines parties, comme l’église, la sacristie et le tabernacle, présentent une décoration généreuse, avec notamment l’œuvre du maître, Federico Hurtado Izquierdo dans le tabernacle.
Le monastère possède une grande collection artistique, notamment des peintures du chartreux Juan Sánchez Cotán.
SAN JERÓNIMO
Constitué par une église et un monastère, sa fondation est antérieure à la prise de la ville. Son origine est due aux Rois Catholiques.
L’église est construite en croix latine et est dotée d’un chœur élevé au pied et d’un autel derrière un long escalier. Son maître-autel est une fantaisie décorée avec des images de saints, de héros, de figures mythiques, d’anges et de personnages historiques. Le Grand Capitaine y est enterré dans la croisée du transept avec son épouse, Mme María de Manrique, ce qui apparaît dans l’iconographie qui glorifie les grandeurs militaires et sa grande héroïcité.
Le monastère abrite deux cloîtres avec des jardins. Le premier présente une décoration de la Renaissance. Le deuxième, actuellement de clôture, appartenant aux religieuses de l’ordre de San Jerónimo, fut la résidence d’Isabelle de Portugal pendant son voyage de noces après son mariage avec l’empereur Charles Quint. Le temple a été le premier au monde consacré à l’Immaculée Conception de Marie.
ABADÍA DEL SACROMONTE
Face à l’Alhambra se trouve ce joli musée en plein cœur du quartier du Sacromonte. Son but est de recréer l’histoire ainsi que les usages et coutumes des habitants des grottes.
Il dispose d’une grotte-logement, d’une grotte-écurie et d’une grotte-cuisine représentant la vie quotidienne d’antan dans la zone. Le musée explore également les origines du quartier au XVIe siècle, époque à laquelle la population musulmane et les gitans au style de vie nomade ont commencé à s’installer dans les grottes.
PARQUE DE LAS CIENCIAS
Le Musée Parc des Sciences est un centre des sciences et un musée de 70 000 mètres carrés qui se trouve à seulement quelques minutes à pied du centre historique de Grenade. C’est le musée le plus visité d’Andalousie depuis son inauguration en 1995. Plus de sept millions de personnes ont visité ses installations, ce qui en fait un centre de référence international pour la divulgation scientifique dans le sud de l’Europe. Ouvert toute l’année, du mardi au dimanche ainsi que les jours fériés, il propose des activités et des expositions pour tous les publics.
Sept salles d’exposition permanente, dont une dédiée au corps humain, de 5 000 mètres carrés d’expositions temporaires, le planétarium numérique, la galerie culturelle, la bibliothèque, les salles de cinéma, l’auditorium et les fenêtres sur la science, sont quelques-un de ses espaces. On y retrouve principalement la santé, l’environnement, l’héritage scientifique de la culture d’Al-Andalus, l’architecture, la littérature, la physique, la chimie, la mécanique et l’astronomie.
C’est aussi un musée en plein air doté de 27 000 mètres carrés d’espaces verts abritant aussi des espaces d’exposition comme la tour d’observation, la papillonneraie tropicale, l’observatoire astronomique, l’atelier des rapaces en vol, les parcours botaniques, le labyrinthe végétal, le jardin d’astronomie ou le chapiteau de la gymnastique mentale.
CASA DE ZAFRA
La maison arabe de Zafra est sans doute l’un des trésors les mieux conservés de l’Albaicín. Située à proximité de la Carrera del Darro, c’est un exemple parfaitement conservé de logement hispano-mauresque des XIVe et XVe siècles.
Elle conserve d’impressionnantes peintures murales de l’époque et permet d’admirer de superbes vues sur l’Alhambra.
Elle abrite également le Centre d’interprétation de l’Albaicín. Vous y trouverez des panneaux d’informations et du matériel interactif (écrans, codes QR et des projections vidéo) qui vous permettront de comprendre ce quartier classé au patrimoine mondial et de découvrir et de comprendre ses rues, ses places et ses miradors.
CUARTO REAL
MUSEO DE BELLAS ARTES
Situé dans le sublime palais de Charles Quint, le Musée des Beaux-arts de Grenade abrite de superbes pièces artistiques.
Après divers emplacements, ce musée a été logé dans le palais Renaissance de l’empereur, qui se trouve au premier étage de ce bâtiment. Ses neuf salles proposent un parcours à travers l’art de Grenade depuis la chute du règne nasride jusqu’à la Grenade contemporaine. Alonso Cano, artiste pluridisciplinaire, enfant illustre de notre ville, est un personnage important de ce musée qui lui dédie une salle monographique. Parmi les grandes œuvres de Cano, on retrouve La Virgen del Lucero et San Jerónimo penitente en el desierto. D’autres artistes de renom sont également exposés dans le musée, notamment Siloé, Sánchez Cotán, Bocanegra ou López Mezquita.
CASA DE LOS TIROS
La Casa de los Tiros doit son nom aux mousquets qui apparaissent entre les créneaux.
Situé dans le quartier du Realejo, ce magnifique bâtiment du XVIe siècle se distingue par son impressionnante façade composée de cinq dieux grecs et son entrée couronnée avec l’inscription « El corazón manda » (le cœur commande).
Il abrite, de nos jours, le Musée d’Histoire de Grenade, avec des expositions permanentes sur la ville au fil des siècles. Il s’agit sans aucun doute de l’un des bâtiments les plus emblématiques de la ville.
MUSEO ARQUEOLÓGICO
Le Musée archéologique de Grenade se trouve sur la carrera del Darro, dans le quartier historique de l’Albaicín, dans un bâtiment connu sous le nom de la maison de Castril, un manoir du XVIe siècle construit dans la ville de Grenade par le petit-fils de Hernando de Zafra après avoir obtenu l’autorisation de Charles Quint.
Il fut l’un des premiers musées archéologiques d’Espagne et fut officiellement fondé en 1879 grâce aux efforts de la Commission des monuments et de la Mairie de Grenade. Plus tôt, en 1865, la Commission provinciale des monuments avait créé un musée d’antiquités qui représente son origine.
La collection du musée est répartie sur deux niveaux avec sept salles représentant plusieurs périodes archéologiques qui vont depuis des découvertes du Paléolithique et du Néolithique dans la province de Grenade jusqu’aux pièces ibères, phéniciennes, romaines et arabes de grande valeur. Sa gestion est assurée par le Ministère Régional de la Culture du Conseil de l’Andalousie.
CORRAL DEL CARBÓN
Entrepôt des marchandises et auberge des marchands. Il s’agit du plus ancien monument hérité des Arabes. Les chrétiens l’ont adapté pour y organiser des représentations de théâtre. Il servait autrefois d’entrepôt de marchandises et d’auberge de marchands.
Ce bâtiment s’ouvre à l’extérieur à travers une porte mauresque. La porte du côté nord se divise en deux niveaux, le niveau inférieur représente un grand arc outrepassé brisé, avec une décoration végétale géométrique et le niveau supérieur, une frise contenant une inscription coufique louant Allah. Les matériaux utilisés pour la construction sont ceux typiques de l’art hispano-mauresque: brique, plâtre et bois.
BAÑUELO
El Bañuelo se définit comme des bains publics arabes qui datent du XIe siècle. Il s’agit des bains les plus anciens, les plus importants et les plus complets, conservés en Espagne et l’une des œuvres les plus anciennes de la Grenade musulmane. C’est l’un des rares endroits de ce genre qui ont été sauvés de la destruction des Rois Catholiques, car, pour les chrétiens, les bains arabes avaient une réputation similaire à ceux des bordels. Seule une maison privée a été construite à cet endroit depuis l''invasion de la ville à l’époque chrétienne et laquelle permet, de nos jours, d’accéder aux bains.
Sa structure est rectangulaire et ses murs en béton, les différentes pièces sont couvertes par des voûtes en brique avec des lucarnes octogonales et en forme d’étoile pour les éclairer.
CASA DEL HORNO DEL ORO
CASA DEL CHAPIZ
Il s’agit d’un ensemble de deux maisons mauresques dont les origines remontent au XIVe siècle. Son architecture et sa décoration présentent des éléments chrétiens et musulmans et les deux bâtiments sont reliés entre eux par un arc en plâtre du fait de la réutilisation des arcs et des colonnes d’anciennes constructions. On pense que ce monument faisait partie du palais islamique Dar al-Bayda.
Situé dans le quartier de l’Albaicín, à la confluence de la Cuesta del Chapiz et du Camino del Sacromonte, il a été classé Bien d’intérêt culturel (BIC) et doit son nom à ses propriétaires, les morisques Lorenzo « el Chapiz » et Hernando López « el Ferí ».
Depuis 1932, c’est le siège de l’École d’Études arabes qui se centre, d’une part, sur l’étude de l’histoire et des textes d’Al-andalus et, d’autre part, sur l’archéologie et l’architecture islamiques. Photographies : École d’Études arabes.
PALACIO DE DAR AL-HORRA
Il s’agit d’un palais nasride situé dans le quartier de l’Albaicín et construit au XVe siècle sur les vestiges d’un palais ziride qui datait du XIe siècle. Cet endroit a servi de résidence à Aïcha, reine et mère de Boabdil, puis au roi avec Isabelle de Solis, une esclave chrétienne qui a séduit le roi et est parvenue à se marier avec lui. Après la conquête de la ville par les Rois Catholiques, ce bâtiment fut remis à Hernando de Zafra avant d’intégrer le monastère de Santa Isabel la Real jusqu''à son acquisition par l’État au XXe siècle. Le palais se compose de deux étages et d’une grosse tour et s’organise autour d’une cour dotée d’un bassin carré à son centre. Une grande partie du palais et de ses décorations originelles est encore bien conservée aujourd’hui et il est classé bien d’intérêt culturel.